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La Journée Mondiale des Océans... |
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Vias le 8 Juin 2008
C'est en 1998 que fut retenue cette date anniversaire lors du Sommet de la Terre et des Nations Unies à Rio de Janeiro afin de rappeler le rôle fondamental des océans en tant que source de vie.
L'actualité démontre malheureusement le bien fondé de cette célébration.
Un rapport scientifique demandé par la Commission européenne et rédigé en 2003 par le Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM) présentait déjà un état des lieux environnemental dramatique de toutes les mers d'Europe.
Ce document concluait que la surexploitation, la pollution due aux activités humaines ou les changements climatiques menaçaient sérieusement la biodiversité et la qualité du milieu marin. Le milieu marin de l'UE est notamment menacé par les effets du changement climatique, la pêche commerciale, l'introduction d'espèces exotiques, la pollution et l'introduction de substances dangereuses liées au transport maritime, les déversements d'hydrocarbures ou encore, l'enrichissement en substances nutritives provenant de l'agriculture.
Face à ce constat, la Commission européenne a mis au point en 2005 une stratégie ayant comme objectif une diminution des pressions et des effets négatifs des activités humaines et une amélioration de la qualité des milieux marins européens.
Soumise au Parlement et au Conseil au cours des deux dernières années sous la forme d'un projet de directive, cette stratégie vient d'être définitivement validée par le Parlement suite à quelques modifications en accord avec les représentants des États membres et la Commission. Lorsque la directive entrera en vigueur en 2008 , les États membres seront tenus de veiller à ce que les eaux marines de l'Union européenne soient écologiquement saines d'ici 2020 au plus tard.
Pour atteindre cet objectif, la Directive met en place un cadre d'action qui se veut plus global et cohérent. Jusqu'à présent, les mesures visant à protéger l'environnement marin étaient élaborées secteur par secteur : politiques concernant les transports maritimes, la pêche, l'énergie ou encore le tourisme. Mais en raison de la concurrence croissante pour l'utilisation des espaces marins et de l'effet cumulé des activités humaines sur les écosystèmes, le processus de prise de décision a été jugé trop fragmenté et inadapté. Chaque secteur a évolué séparément, engendrant parfois des défaillances, des incohérences et des conflits d'utilisation.
Avec cette directive, l'Europe adopte donc une nouvelle approche basée sur le concept de « régions marines » et de sous-régions définies sur la base de caractéristiques hydrologiques, océanographiques et biogéographiques. Quatre régions marines ont déjà été identifiées : la mer Baltique, l'Atlantique du Nord-est, la mer Méditerranée et la mer Noire. Les États membres devront d'abord évaluer l'état de l'environnement et les principales pressions dans leurs régions marines respectives, puis déterminer ce qui peut être considéré comme un « état écologique » , avant d'établir des objectifs, des indicateurs et des programmes de surveillance. Pour définir ce bon état écologique les États membres doivent se référer à une liste de critères fournie par la directive : biodiversité, bonne santé des stocks de pêche, le niveau d'intégrité des fonds marins, niveau de concentration des contaminants.
La plupart des fleuves alimentent les mers et océans
Depuis le mois d'août 2007 , il est interdit de consommer tout poisson pêché dans le Rhône en raison d'une pollution sans précédent aux polychlorobiphényles (PCB) qui concerne désormais la quasi-totalité du bassin français du fleuve, de l'est de Lyon à la Méditerranée.
Problèmes de fertilité, de croissance ou de cancer
Les préfets du Vaucluse, du Gard et des Bouches-du-Rhône ont signé un arrêté d'interdiction, après ceux du département du Rhône en septembre 2006, de l'Ain et l'Isère en février 2007, et de l'Ardèche et la Drôme en juin dernier.
Interdits à la vente en France depuis 1987, les PCB sont connus pour entraîner chez l'homme, s'ils sont ingérés régulièrement sur une longue durée, des problèmes de fertilité, de croissance ou des cancers.
Utilisés notamment dans les transformateurs électriques (pyralène), ils font partie des douze polluants chimiques particulièrement dangereux, appelés par l'Onu polluants organiques persistants (POPs). Ils ont été largement déversés dans le Rhône dans les années 1980. Très peu solubles, ils se sont accumulés dans les sédiments, puis dans les graisses des poissons.
Seule l'ingestion est dangereuse
Le contact sur la peau «ne présente pas de danger», a affirmé le directeur des services vétérinaires du Vaucluse, François-Xavier Temple. Une exposition de courte durée non plus. La baignade et les sports nautiques ne font d'ailleurs pas l'objet d'interdiction.
En juin, la préfecture de la région Rhône-Alpes avait indiqué que la teneur en PCB des poissons pêchés en différents points du Rhône pouvait atteindre jusqu'à sept fois le seuil autorisé par l'Organisation mondiale de la santé, soit 8 picogrammes/g (l'unité utilisée pour les dioxines sur le plan de la toxicité). Il avait alors été décidé d'étendre «jusqu'à la mer» les analyses qui s'étaient arrêtées, à l'époque, à la Drôme. Les résultats, mauvais, sont connus depuis trois jours.
La FRAPNA ( Fédération Rhône Alpes de Protection de la Nature)et FNE (France Nature Environnement) demandent d'étendre les investigations au niveau national et la création d'un observatoire national des pollutions sédimentaires !
La pollution par les PCB* n'est qu'un exemple parmi d'autres substances toxiques présentes en trop grand nombre dans l'environnement alors que la ressource en eau est au cœur des débats politiques au niveau international. En France, à l'heure du Grenelle de l'Environnement, la pollution aux PCB doit être prise en compte de manière urgente, au même titre que les pollutions engendrées par les pesticides.
Les PCB ou encore polychlorobiphényles sont classés comme polluants organiques persistants (POPs) par l'Organisation des Nations Unies. Les organismes vivants qui les absorbent, comme les poissons, servent de capteurs par bioaccumulation. Ingérés sur une longue durée, les PCB peuvent provoquer des retards de croissance, des problèmes de fertilité, voire des cancers.
Néanmoins, l'association environnementale Greenpeace a qualifié cette directive de « médiocre » et accuse le Conseil, en particulier le Royaume-Uni et les Pays Bas, d'avoir tout fait pour maintenir les obligations de cette directive aussi faible que possible. De ce fait, l'association appelle à la vigilance vu que de nombreux aspects de l'exécution de cette directive restent du ressort des Étals membres, les mêmes qui ont cherché à diluer l'affaire
Repris de Hérault Tribune en concertation avec M. Ariel Jorda
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